Salon de lecture

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Une civilisation blessée au cœur

 

Titre:

Une civilisation blessée au cœur

Auteur:

Jean Madiran

Editeur:

Editions Sainte Madeleine

Date de parution:

2002

 

 

L'auteur

 

Journaliste et écrivain, Jean Madiran a dirigé pendant longtemps la revue Itinéraires regroupant des auteurs tels que Louis Salleron ou Jacques Perret. Il dirige actuellement le quotidien Présent. Il a écrit de nombreux ouvrages dont notamment « la Vieillesse du monde » paru en 1966 qui est un essai sur le communisme.

 

L'ouvrage

 

L'Europe se demande (quand elle se le demande) jusqu'à quel point elle va être submergée par des mœurs, des religions, des musiques, des rêves venus d'ailleurs, s'imposant financièrement ou démographiquement, sans avoir été choisis, opprimant ou effaçant son être historique.

Une telle situation, les nations d'Europe l'on héritée de la seconde moitié du XXe siècle. Elle résulte d'une méconnaissance croissante de la loi naturelle des sociétés humaines.

Cette situation, et cette loi au cœur de toute civilisation, sont l'objet du présent ouvrage.

 

L'ouvrage est divisé en 7 chapitres :

 

Le chapitre I traite de l'impasse dans laquelle nous a conduit  le débat sur l'immigration où par une opposition de type dialectique, la compassion naturelle à l'égard des plus démunis a été systématiquement opposée à la prétendue xénophobie d'une nation ex coloniale.

 

Le chapitre II intitulé L'avertissement, revient sur cette catastrophe mondiale que fut la décolonisation et la nécessaire soumission comme préalable au véritable progrès civilisationnel. L'auteur revient notamment sur la définition de la piété filiale qui est le culte que l'on doit à ses parents et à la patrie.

 

Le chapitre III revient en détail sur l'esprit filial et le bien commun. J Madiran rappelle dans ce chapitre que c'est la filiation et non le contrat social qui est à la base de la société. Vouloir construire une société à partir d'individus en leur faisant souscrire à un contrat, conduit à relativiser puis estomper la réalité familiale puis professionnelle et nationale. Seule l'Eglise est véritablement une société de personnes.

 

Le chapitre IV analyse les concepts de phobie et d'aphobie et leur application concrète à travers les lois antiracistes et les accusations de xénophobie ou homophobie. S'ensuit un rappel sur ces notions vues par Aristote et St Thomas. La condamnation systématique de sentiments naturels par les nouveaux censeurs de l'ordre moral traduit une volonté d'imposer le Tout contre nature (TCN).

Le chapitre V intitulé  La victoire de l'athéisme explicite le titre de l'ouvrage. Nous sommes dans une civilisation agonisante dont la prétention dramatique consiste à vouloir le bien de l'homme sans Dieu.

Le chapitre VI, La Loi, revient sur les définitions classiques puis révolutionnaires de ce concept. J Madiran rappelle notamment les trois voies permettant d'accéder à la connaissance de la loi naturelle : la raison, l'inclination naturelle du cœur et la foi surnaturelle, notamment les trois premiers commandements du Décalogue qui nous rappellent la dette naturelle que nous avons à l'égard du Créateur.

 

Le chapitre VII est une invitation à se libérer en esprit. L'auteur revient sur la rupture culturelle entre générations dans les années 60 et son caractère irrémédiable. La comparaison avec la chute de l'empire romain trouve naturellement sa place dans ce chapitre. Les concepts de piété filiale, de loi naturelle et de dignité humaine sont une nouvelle fois repris et développés.

 

Avis du rédacteur

 

Ouvrage court et synthétique, cet essai reprend des thèmes chers à Jean Madiran mais aussi à des historiens comme Jean de Viguerie (cf Les deux patries). C'est une sorte de testament intellectuel avec en fil directeur la piété filiale et la loi naturelle comme étant à la base de la civilisation. L'invitation pressante à se libérer en esprit fait écho à celle d'Eric Werner dans l'avant guerre civile. La théorie survivaliste est également abordée, les monastères ou les lieux de culte restant sans doute les derniers foyers de civilisation capables de subsister dans la tourmente qui s'annonce.

 

 

Jacques

 

 

Fiches déjà parues sur ce même auteur:

- De la justice sociale

- Les deux démocraties

 



23/06/2009
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