Vu sur Internet
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BLOCAGE RAFFINERIES
---- Merci la société Total...
Pour votre "franchise"
Pour avoir " emmerdé" le peuple qui travaille
Voila la vérité sur le blocage des Raffineries..
Savez vous que chaque syndicaliste de chez TOTAL a droit à 17 jours de grèves par an, oui mais 17 jours rémunérés ...
Calculez chers lecteurs. Ils ont tenu 18 jours et donc perdu une journée de salaire.. mais celle-ci sera compensée par le fond social (les quêtes)
....sans oublier que chaque salarié de Total perçoit à la fin de chaque année une prime de 4 000 euros
Bien sur que le Gouvernement ne disait rien et s'employait a dire que le mouvement allait se terminer...
De plus l'augmentation du prix du litre , justifié par un surcout du transport ne tient pas la route et a permis à Total, comme aux gros distributeurs de s'en mettre plein les poches..
Elle est belle l'unité syndicale... est-ce que les médias auront le courage d'en parler ??
Bien sur que non, le syndicat majoritaire (CGT) mettra son veto..
Alors faites circuler... Peut-être que cela servira à quelque chose
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Makhno
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Les syndicats ont toujours été les garde-fous d'une vrai révolte
populaire. De plus leur fond de commerce étant la défense des
salariés opprimés, il n'aurait aucun avantage à ce que la situation
change car cela impliquerait nécessairement leur disparition.
Ils me font penser à ces éducateurs sociaux de banlieue qui en ayant
l'impression de rendre service aux pauvres classes populaires ne
font qu'étouffer une révolte radicale et nécessaire.
L'hypocrisie syndicale est destinée à endormir les forces vives de la révolution !
A bon entendeur !
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Georges
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Je crois que nous sommes tous d'accord sur l'inutilité tapageuse et mensongère des syndicats... Maintenant, si nous allons un peu plus loin dans la réflexion sur la Révolution (avec la majuscule qui sied à toute idole...), remarquons que la matrice de toutes les révolutions contemporaines -virtuelles (le plus souvent, seulement rêvées) ou actuées-, à savoir La Révolution Française de 89, n'est en fait qu'une révolution bourgeoise matérialiste qui n'a fait qu'évacuer toute référence supérieure, religieuse ou même guerrière. Le besoin de sacré a été comblé par des normes idéologiques, du genre de la déclaration juridico-mythique des Droits de l'Homme, et ce désordre a engendré des "révolutions" qui restent toujours dans ce même contexte matérialiste bourgeois, fussent-elles conduites au nom d'une classe infra-bourgeoise qui ne s'en distingue pas au plan idéologique.
Et si la véritable révolution nécessaire était plutôt de rejeter ces idéologies pour revenir à une conception plus naturelle du lien social? Certes, ça demande de réfléchir sur des réalités un peu plus complexes que ce que nous laisse voir le prisme idéologique réducteur des "classes sociales", hérité de l'organisation bourgeoise moderne... Pourtant, je suis en train de découvrir avec plaisir des penseurs de la décroissance, dont certaines velléités rejoignent cet effort réaliste. Pour prendre un peu de hauteur, je vous conseille vivement la lecture de René Guénon, La crise du monde moderne , Gallimard, 1946. C'est un petit livre, très lumineux, à condition de ne pas achopper sur les considérations un peu ésotériques du début, qui ne sont pas le coeur du propos. Et puis, si quelqu'un est intéressé pour en faire une fiche, je suis preneur!
A bon entendeur!
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Makhno
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Pour une fois tu m'intéresses. J'adhère à toutes tes déductions. Mais qu'entends-tu par "revenir à une conception plus naturelle du lien social".
Ok pour René Guénon. J'essaie de me le procurer...
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Georges
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L'homme, comme animal politique, vit naturellement en sociétés imbriquées: familles, villages, corps de métier (...), jusqu'à la société politique qui organise ces différents corps. Ces sociétés poursuivent des finalités propres qui concourent au bien commun (la vie vertueuse), garanti par l'organisation politique. Ce qui a été complètement oublié par la modernité individualiste explosée (dont Marcel De Corte rend admirablement compte avec son néologisme de "dissociété"), dans laquelle l'Etat totalitaire phagocyte tous les corps intermédiaires disparus.
Je ne sais pas si un bobo parisien peut comprendre ça! Si l'on se rapproche d'une vie provinciale et plus rurale, on peut éventuellement encore y découvrir des vestiges épars de cette sociabilité naturelle: une conscience d'appartenir à des groupes déterminés (par la religion, les particularités locales, l'appartenance associative...), une entraide directe envers ses proches, etc. C'est sûr que ce n'est pas en prenant le métro parisien, ni en déambulant dans le quartier de la Défense, qu'on peut en prendre conscience...
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La Sérénissime republique
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« La civilisation occidentale apparaît dans l?histoire comme une anomalie : parmi toutes celles qui nous sont connues plus ou moins complètement, cette civilisation est la seule qui se soit développée dans un sens purement matériel, et ce développement monstrueux, dont le début coïncide avec ce qu?on est convenu d?appeler la Renaissance a été accompagné, comme il devait l?être fatalement, d?une régression intellectuelle correspondante ; nous ne disons pas équivalente, car il s?agit de deux ordre de choses entre lesquels il ne saurait y avoir aucune commune mesure. Cette régression en est arrivée à un tel point que les Occidentaux d?aujourd?hui ne savent plus ce que peut-être l?intellectualité pure, qu?ils ne soupçonnent même pas que rien de tel puisse exister : de là leur dédain, non seulement pour les civilisations orientales, mais même pour le Moyen Age européen, dont l?esprit ne leur échappe guère moins complétement. »
René Guénon
Les propos de ce pauvre Guénon expliquent amplement sa conversion à L'islam; si je faisais partie du petit peuple, je dirai qu'il offre l'exemple parfait de "la haine de soi" ... et de l'aveuglement: TOUTES les grandes civilisations "intellectuelles" ont eu une composante matérielle. Si Platon a existé, c'est que sa famille était une des plus puissantes et riches d'Athènes; si Florence, berceau des arts de la Renaissance, a existé, c'est que se trouvaient à sa tête les riches banquiers Médicis; si le Siècle de Louis XIV, avec son efflorescence "intellectuelle" (Descartes et tant d'autres), littéraire (inutile de donner de grands noms: il y en a trop), c'est que, "matériellement" la France dominait, etc. En revanche, depuis le Deuxième Empire, la "régression intellectuelle" s'est bien installée et fait toujours davantage tache d'huile, mais la domination "matérielle" n'est plus indo-européennne; disons "orientale", pour ne fâcher personne et finir sur un terme cher à l'inénarrable Guénon.
Ariste
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Georges
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Parce qu'il me semblait que cette intervention méritait l'ouverture d' un nouveau débat, je l'ai recopiée dans "débats": [lien]
J'en profite pour rappeler que tout le monde peut ouvrir une nouvelle discussion, dans la partie du forum qui lui convient...
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Les syndicats: n'ayons pas la vue courte: si certains sont nuisibles, c'est parce que les chefs -quels qu'ils soient- les laissent être nuisibles. Par intérêt, par lâcheté, par je-m'en-foutisme...
Le syndicat est indispensable pour faire contrepoids au petit ou au grand chef qui n'a pas forcément de formation humaniste.
Le syndicaliste professionnel, quant à lui, gère sa carrière comme n'importe quel individu qui a quelque chose à perdre: il lui faut faire le maximum pour ne pas retourner devant les machines, devant les délinquants, devant les élèves, devant les prisonniers, etc.
Et les 17 jours de grève payés, les 4000 ? de bonification annuelle chez Total ne sortent pas de la poche du contribuable (sauf erreur de ma part), à l'inverse des sommes monstrueuses que s'octroient les soit-disant représentants du peuple. Eux-aussi gèrent leur carrière. Qui est le plus à blâmer?
Les Français sont tellement incompétents en termes de relations humaines que le syndicat est un impératif pour mettre de l'huile dans les rouages du monde professionnel, en servant d'intermédiaire, en calmant le jeu, en expliquant à chacun comment fonctionne l'autre.
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