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Lobbying et consequences: faut-il voir le sida autrement?
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Plusieurs événements, survenus durant l'année 2007-2008, donnent à penser qu'il faut, en effet, répondre affirmativement à cette question.
Par ordre chronologique, ces événements sont les suivants :

1) - La parution, durant l?été 2007, du livre de James Chin sous le titre The AIDS Pandemic ? The collision of epidemiology with political correctness, paru chez Radcliffe Publishing. Le Docteur James Chin est un épidémiologiste d?une grande renommée internationale qui exerça, pendant plusieurs années, à Genève, les fonctions de directeur du programme mondial du SIDA à l?Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Son autorité sur toute matière médicale relative à l?épidémiologie du SIDA est indiscutable. Son livre récent a créé une grande émotion car il y est très clairement établi: a) qu?il n?y a aucune raison de redouter une extension du SIDA au sein de la population hétérosexuelle mondiale, le SIDA apparaissant uniquement dans une petite population à haut risque population compôsée d?homosexuels et de drogués intraveineux ; b) que les statistiques, provenant de l?OMS sur la prévalence d?une infection par le ?VIH?, sont tout à fait exagérées, exagération dont le but était d?entretenir la peur d?une extension de l?épidémie à la population générale, extension qui n?a jamais été observée; c) que les fonds consacrés au VIH/SIDA sont largement excessifs vu le caractère très limité de la population exposée au risque du SIDA.

2) - En septembre 2007, la firme pharmaceutique Merck & Co a annoncé la décision d?arrêter leur essai clinique d?un vaccin contre le VIH. Cette décision était basée sur le fait que, parmi les quelque 3.000 participants à ce test clinique, la séropositivité est apparue plus fréquemment chez les vaccinés que dans le groupe contrôle traité par un placebo. Cette observation, et la décision prise par Merck, ont fait dire au Dr. Anthony Fauci (Directeur des programmes SIDA aux Instituts de la Santé des USA, NIH) que, en matière de SIDA, « les chercheurs vont devoir tout revoir ». (Référence dans le Wall Street Journal du 8 novembre, 2007).

3) - Dans le numéro du 10 mai 2008, du British Medical Journal, nous trouvons, sous la plume de Roger England (chairman de Health Systems Workshop, Grenada), un article intitulé : « The writing is on the wall for UNAIDS ». On y trouve les phrases suivantes : « Le VIH est un problème majeur en Afrique du Sud, mais n?est pas une catastrophe mondiale », « Ce n?est plus une hérésie de souligner que l?on dépense beaucoup trop pour le VIH? », « ONUSIDA a perdu contact avec la réalité? », « Pourquoi une agence de l?ONU pour le VIH et non pour la pneumonie ou le diabète qui tue chacun plus de gens ? », « Il faudrait fermer ONUSIDA rapidement? », « L?industrie mondiale du HIV est bien trop grande, et hors contrôle. Nous avons créé un monstre avec trop de conflits d?intérêt et de réputations en jeu? ».

4) - Les conclusions de James Chin, publiées en 2007, semblent coïncider avec celles Kevin de Cock qui dirige le département VIH/SIDA à l?Office Mondial de la Santé, et qui sont rapportées par Jeremy Laurance dans le numéro du 8 juin, 2008 de The Independent. On peut y lire : « L?Office Mondial de la Santé a accepté le fait que la menace d?une épidémie hétérosexuelle mondiale du SIDA a disparu » ; et que « la stratégie promue par les principales organisations du SIDA pour la prévention universelle de la maladie a peut-être été mal dirigée ».

5) - Les conclusions de Kevin de Cock sont rapportées par Brendan O?Neill, dans le numéro du 12 juin, 2008, du Guardian sous le titre « L?exploitation du SIDA », avec comme sous-titre : « La peur du SIDA fut la panique de santé publique la plus mensongère, la plus fausse et la plus cynique des 30 dernières années ». « Il est enfin admis, au plus haut niveau, qu?il n?y a aucune menace de pandémie mondiale du SIDA parmi les hétérosexuels ».

6) - Tout récemment, comme rapporté dans Nice-Matin du 15 juillet et provenant du Financial Times du 11 juillet, la firme Roche annonce la décision de suspendre toute recherche sur de nouveaux médicaments contre le VIH.

7) - Et plus récemment encore, le New York Times du 18 juillet 2008 nous informe de la décision prise par le Dr. Anthony Fauci, déjà cité plus haut, d?interrompre tous les essais cliniques de vaccins anti-VIH soutenus et financés à Washington par le NIH. Le motif justifiant cette décision étant que les scientifiques reconnaissent l?insuffisance de leurs connaissances relatives aux interactions entre le VIH et le système immunitaire. Et c?est dans ce climat que nous apprenons que le Docteur Peter Piot, médecin belge qui assumait, depuis sa création en 1995, la position de Directeur Exécutif de ONUSIDA à Genève, a pris récemment la décision de ne pas demander le renouvellement de son mandat. Une pure coïncidence? J?ai une forte tendance à en douter.
Docteur Etienne de Harven, Prof. Émérite de l?Université de Toronto, 06530 Saint Cézaire sur Siagne.

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