1° Denis Sureau, égal à lui-même, vient d'éditer un ouvrage intitulé : Pour une nouvelle théologie politique.
On trouve sur le site "le salon beige"
[lien], la Préface du livre. Et dans cette préface, la proposition augustiniste : "La politique chrétienne est la politique de la communauté chrétienne."
Voici, dans les "commentaires" du blog, l'objection ironique d'un contradicteur :
"L'auteur écrit : "La politique chrétienne est la politique de la communauté chrétienne."
Autrement dit : nous pouvons faire de la politique dans l'État sans l' État ?!?
Chouette, je vais, de ce pas, expliquer la chose à mon percepteur. Espérons qu'il aura lu Denis Sureau..."
2° L'ouvrage de Denis Sureau a donné lieu à un article de R. Fontaine dans le journal Présent du 26 novembre 2008 (p 1 & 2). Ce qui donne à R.F. l'occasion d'en rajouter dans l'augustinisme politique :
début de citation de l'article de Présent : l'ordre surnaturel "est" l'ordre naturel restauré, accompli, surélevé de l'intérieur par la grâce. (fin de citation).
Ce n'est pas vraiment la pensée d'Etienne Gilson, dont le thomisme ne peut être suspecté :
« Dire qu?il faut une grâce pour restaurer la nature est tout le contraire de supprimer cette nature au profit de la grâce : c?est la confirmer par la grâce. La grâce présuppose la nature, soit pour la restaurer, soit pour la combler. Lorsque la grâce restaure la nature, elle ne s?y substitue pas, mais la rétablit ; lorsque la nature, ainsi rétablie par la grâce, accomplit ses propres opérations,
ce sont bien des opérations naturelles qu?elle accomplit. » (Gilson Etienne, Christianisme et philosophie, éd Vrin 1967, p 40)
