N?étant pas hémiplégique (merci Desproges!), j?ai toujours eu horreur de me définir comme étant ?de droite? ou ?de gauche?. Car, si je ne suis pas de gauche (même ceux qui se réclament de cette étiquette en ont souvent un peu honte aujourd?hui en comptant les trahisons du PS?), qu?ai-je de commun avec les ultra-libéraux, avec un crétin comme Chirac ou un ultra-jacobin comme Le Pen? Qui pourrait m?expliquer de quelles véritables idées ces vocables spaciaux peuvent rendre compte? Par exemple, sinon à des fins commodes d?agit-prop, au nom de quoi a-t-on classé le national-socialisme allemand, qui empruntait tant à une gauche française du XIXème siècle (cf La Gauche Réactionnaire. Mythes de la Plèbe et de la Race, Marc Crapez, Berg International, 1996), à (l?extrême-)droite? Aurait-ce été différent si la mouvance de Röhm avait prévalu? J?en doute.
Aussi, moi qui ne vote jamais, lorsque j?entends relayer avec cet arrière-gout grégaire les poncifs actuels des media contre Sarkozy, je prends grand plaisir à le défendre, avec la plus mauvaise foi du monde! En effet, son art consommé de la communication et de la manipulation en font un démocrate hors paire, qui s?inscrit sans démériter dans la lignée d?un Mitterand? Certes, ce dernier etait moins vulgaire avec son cynisme, qui l?a fait élire sous l?étiquette ?de gauche?, malgré son passé cagoulard et sa Francisque, pour asseoir dadvantage le libéralisme financier et ses grandes fortunes, et sa préférence affichée pour les actions plus occultes, ce dont l?affaire des écoutes téléphoniques ou encore tous ses ministres ou amis ?suicidés? de 2 balles dans la tête font foi!
Car enfin, si vous votez et si vous vous reconnaissez dans un des deux troupeaux spaciaux ?de droite? ou ?de gauche?, comment pouvez-vous reprocher au vainqueur de se prostituer mieux que les autres pour séduire le plus grand troupeau? Soyez beaux joueurs, c?est la Démocratie!